Le dépistage et la détection précoce des cancers permettent de diagnostiquer plus tôt l’apparition d’anomalies et d’augmenter les chances de guérison, en cas de diagnostic positif.
LE DÉPISTAGE DES CANCERS
Le dépistage est un ensemble d’examens ou de tests réalisés auprès de personnes qui sont, a priori, en bonne santé. Il permet de détecter d’éventuelles tumeurs malignes avant qu’elles ne produisent les premiers symptômes.
Pourquoi se faire dépister ?
L’objectif du dépistage est de pouvoir diagnostiquer un cancer à un stade précoce, même s’il ne produit pas encore de symptômes. Une prise en charge, très tôt, favorise les chances de guérison et limite les séquelles liées à la maladie et à certains traitements. Ainsi, pour le dépistage du cancer du sein, la mammographie permet de découvrir des anomalies qui ne sont encore ni visibles, ni palpables.
Dans certains cas, le dépistage permet de détecter une lésion dite « précancéreuse » et d’agir préventivement pour éviter son évolution vers un cancer. On peut ainsi détecter des lésions précancéreuses pour le cancer du col de l’utérus et le cancer colorectal.
Quels sont les cancers qui peuvent être dépistés ?
Il n’est pas encore possible de dépister tous les types de cancer. En effet, pour proposer un dépistage un certain nombre de critères doivent être rassemblés. Ils concernent :
- la maladie elle-même. Il faut qu’elle soit fréquente et entraîne une mortalité importante, mais aussi qu’elle soit détectable à un stade auquel elle peut être soignée ;
- le test de dépistage : un test adapté doit être disponible ;
- l’existence de traitements efficaces pour ce type de cancer ;
- les personnes les plus à risque du cancer doivent être facilement identifiables ;
- le dépistage doit diminuer la mortalité ;
- le dépistage doit présenter plus d’avantages que d’inconvénients.
Par ailleurs, les cancers peuvent être dépistés selon différentes modalités. On parle de :
- dépistage « organisé » lorsque les pouvoirs publics invitent à intervalles réguliers une partie de la population à pratiquer régulièrement un examen bien précis ;
- dépistage « individuel » lorsque cette démarche est envisagée dans le cadre de la relation entre un patient et son médecin.
Pour les personnes présentant des facteurs de risque particuliers (antécédents personnels ou familiaux, par exemple), une surveillance spécifique est proposée.
En France, trois programmes de dépistages sont organisés.
Le dépistage du cancer du col de l’utérus
Chaque année en France, le cancer du col de l’utérus touche près de 3 000 femmes et cause environ 1 100 décès.
On considère que 90 % des cancers du col de l’utérus pourraient être évités grâce au dépistage.
Quelle que soit la situation de la femme (enceinte, ménopausée ou vaccinée contre les papillomavirus humain), le test de dépistage est recommandé à intervalles réguliers :
- tous les trois ans chez les femmes de 25 à 30 ans, (après deux tests normaux réalisés à un an d’intervalle) ;
- tous les cinq ans chez les femmes âgées de 30 à 65 ans.
La vaccination contre les infections liées aux HPV est un moyen complémentaire au dépistage pour éradiquer le cancer du col de l’utérus.
Le dépistage du cancer du sein
Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme en France.
Le dépistage du cancer du sein est proposé à toutes les femmes âgées de 50 à 74 ans. Une mammographie est recommandée tous les deux ans, à toute femme qui :
- ne présente aucun symptôme ;
- n’a aucun facteur de risque autre que l’âge (absence de cancer du sein dans la famille ou dans son passé).
Cet examen est complété, si nécessaire, par une échographie.
Le dépistage du cancer colorectal
Le dépistage du cancer colorectal s’adresse à toutes les personnes âgées de 50 à 74 ans et qui ne présentent ni symptômes, ni facteur de risque particulier.
Il repose sur un test immunologique qui vise à déceler la présence de sang humain dans les selles. Il peut être réalisé à domicile, et doit être fait tous les deux ans.
Pour les personnes présentant des facteurs de risque particuliers (maladie du colon ou du rectum personnel ou dans la famille), une surveillance spécifique est proposée.
S’il est détecté tôt, le cancer colorectal se guérit dans 9 cas sur 10.